Entre comics et art urbain, BOB 59 est le super-vandal. Ses aventures seront présentées sous forme de flip books infinis le 19 mai prochain lors du festival Motion Motion. Aujourd’hui son créateur répond à nos questions et nous en dit plus sur ce personnage rebelle.

 

 

BOB 59 est décrit comme le super-héros graffeur. Qu’est-ce qui vous a inspiré ce personnage ?

Bob vient du premier tag innocent qu’on a tous pu faire sur les tables d’école ou dans nos cahiers de texte, 59 pour rappeler ma région, Lille. Superhero pour parler du coté mystérieux des acteurs du graffiti. Bob est la signature de mes personnages. La signature la plus basique possible, car j’essaie de me concentrer plus sur l’action et je cherchais aussi un nom auquel tout le monde pourrait s’identifier.

 

Vous animez vos personnages à travers des flipbook. Pourquoi est-ce important de leur donner vie ?

J’ai toujours beaucoup aimé l’animation, voir les dessins s’animer m’a toujours passionné. Ce qui me plait dans le graffiti, c’est le mélange d’action et de dessin. Je pense retrouver ces deux éléments dans le dessin animé. J’aime ensuite mélanger le fantasme lié au graffiti et la réalité.

 

 

Vous racontez les aventures de celui que vous appelez Super Vandal à travers votre instagram, vos flipbooks et vos graffitis. Quels sont vos prochains projets pour Bob59 ?

J’ai crée cette idée de Super-vandal à partir de la réflexion « comment imagines-tu ton vandale préféré. Ce qui a donné suite à de multiples réponses que j’ai mises en image, des traductions liées à des super pouvoirs, des mélanges de super héros aux capacités surhumaines comme la vitesse, le pouvoir de voler, d’aller plus vite que Flash. Toute ces capacités qui font de toi un super-vandal inattrapable par la police, invisible et qui laisse au public toutes ces questions comme : »Mais comment font-ils pour aller sur les toits ? « , « Pourquoi font-ils cela ».  J’essaie de trouver des réponses positives et amusantes.

 

Considérez -vous que le graffiti est une discipline proche du motion design, littéralement traduit par graphisme en mouvement ?

Quand on prend un graffiti en photo on ne voit que le style du graff, qui déjà par ses formes et ses couleurs cherche a montrer une dynamique ou du mouvement… Si on le prend en vidéo, on se rend compte qu’il prend place dans un environnement. Les gens passent devant, les voitures… si on filme la personne qui peint on peut voir une chorégraphies, une gestuelle, une action. Si on filme un train ou ou camion qui se déplace le graffiti devient vivant. Il y a donc bien de l’animation et de la vie dans le graffiti.

En attendant le 19 mai, retrouver Bob59 sur instagram: @303sosntm ou sur son site : 4letters.fr